Louis Chadourne AccueilL. Chadourne : ses jeunes années 

  

 

 

 

833752L. Chadourne, vers 1910

 

Issu d’une famille de la bourgeoisie libérale d’origine périgourdine, Louis Chadourne voit le jour à Brive le 7 juin 1890. Sa mère, Marie-Marguerite Vignes, et son père Léon, avoué, donneront par la suite naissance à trois  autres garçons : Marc en 1895, Pierre en 1898 et Pierre en 1901.



Louis fait ses études primaires à Brive dans la maison familiale, sous l’œil attentif d’une préceptrice allemande bilingue. A l’âge de 10 ans, il devient pensionnaire, d’abord au Collège des Jésuites à Sarlat puis l’année suivante en 1902 à l’Institution Saint-Joseph de Périgueux. Il y restera jusqu’en 1906, année de l’obtention de son baccalauréat avec mention, section latin-grec et philosophie.



Elève brillant, Louis souffrira pourtant toute son adolescence d’être éloigné de sa famille. « J’ai souffert sans n’en rien dire, n’ayant jamais eu personne à qui confier mes peines » écrira-t-il à son père en 1905.


 MontmartreParis, Jardin du Luxembourg, 1920


Lors de la rentrée de 1906, il entre en classe de rhétorique supérieure à Stanislas à Paris pour préparer l’Ecole normale supérieure. A nouveau pensionnaire, il est peu satisfait de l’enseignement qu’il reçoit.

Aussi profite-t-il de ses week-ends pour découvrir la capitale et profiter des plaisirs intellectuels et culturels de la ville. Il est renvoyé en mai 1907 pour avoir enfreint une privation de sortie.

 

En octobre, Louis entre, sans grand enthousiasme, à Louis-Le-Grand, effrayé par l’énorme travail à fournir et la perspective d’une carrière d’enseignant qui ne l’enchante guère.

En juin 1909, alors qu’il est admissible à l’Ecole normale supérieure, L. Chadourne choisit pourtant de changer d’orientation et postule pour l’obtention d’une bourse de licence en italien.

Dès le mois d’octobre, il part en Italie à l’Institut français de Florence, annexe de la faculté de Lettres de Grenoble. Il est alors chargé, en qualité de lecteur adjoint dans la Section de Lettres françaises, 1ère année, de cours sur l’étude des sons en prononciation française.

 

Firenze - Palazzo Ricardi - 1912Firenze - Palazzo Ricardi - 1912

Il découvre les beautés de la Toscane, mais aussi Rome où il fête ses 20 ans. Les lettres de recommandation de Julien Luchaire, fondateur de l’Institut, lui permettent d’être introduit à la Villa Médicis et auprès de correspondants de journaux français.

En juin 1912, il présente son mémoire intitulé Recherches sur l’étude de la pensée française en Italie dans la seconde moitié du XVIe siècle.

Il obtient sa licence avec la mention bien, et l’année suivante, son diplôme d’études supérieures avec une mention très bien.

 

 

En 1913, il revient à Grenoble et devient le plus jeune agrégé de France.

 

 

 

 

 Article publié dans le cadre de l'exposition : "Louis Chadourne & Valery Larbaud écrivains voyageurs - Médiathèque Valery Larbaud, Vichy du 19 août au 29 novembre 2025"

 

 

 Pour plus d'informations sur Louis Chadourne : 

Les Amis de Louis Chadourne

Maisons d'écrivain et Patrimoines Littéraires Nouvelle-Aquitaine

 


 Chadourne, Louis. L'inquiète adolescence - Ed. des Cendres, 1995 - Notes bibliographiques

Chadourne, Louis. Le conquérant du dernier jour - Arbre vengeur, 2008

Chadourne, Louis. West Indies : journal de bord, octobre 1919-janvier 1920 - Ed. des Cendres, 2022

André Desthomas. Valery Larbaud, Louis Chardoune : histoire d'une amitié littéraire - [Chez l'auteur, 1997]

Une amitié : Valery Larbaud - Louis Chadourne. -In : Cahiers des Amis de Valery Larbaud, juin 1979

Mousli, Béatrice. Valery Larbaud - Flammarion, 1998

Louis Chadourne - Valery Larbaud : correspondance, 1912-1933