Les fils à papa Bach ont fort à faire pour s'émanciper de l'écrasante figure paternelle
puisant au mouvement « Sturm und Drang » (Wilhelm Friedemann) ou en adoptant le style galant à la mode (Johan Christian). Tandis que le rappeur Nas invite son père Olu Dara, figure oubliée du jazz et du blues, le célèbre Alim Qasimov transmet l'art difficile du mugham azéri à sa fille Fargana. Les Ogres de Barback, devenus parents à leur tour, n'hésitent pas à faire chanter leurs ogrillons ; Doc Watson, lui, rappelle le traditionnel et riche héritage familial dont il a bénéficié. Le groove est aussi une affaire de famille chez les Stone, et le dialogue improvisé un langage naturel pour les jeunes frères Abozekry. Enfin, loin du griot peul, dépositaire d'un savoir et d'un répertoire souvent jalousement gardé par quelque prestigieuse lignée, les ados d'Arcade Fire, du fond de leur banlieue résidentielle, s'inventent et se découvrent une nouvelle famille à travers la musique...