40 ans de la médiathèque : la mort de René Barjavel, précurseur de la littérature française fantastique
La mort de René Barjavel, précurseur de la littérature française fantastique
Ecrivain et journaliste français, également scénariste et dialoguiste de cinéma. Principalement connu pour ses romans d’anticipation, de science-fiction ou fantastique dans lesquels s’exprime l’angoisse ressentie devant une technologie que l’être humain de maîtrise plus.
Certains thèmes reviennent fréquemment dans son œuvre littéraire : chute de la civilisation causée par les excès de la technologie et la folie de la guerre, caractère éternel et indestructible de l’amour (Ravage, La nuit des temps, Le grand secret, Une rose au paradis). Son écriture se veut poétique, onirique et, parfois philosophique. Il a aussi abordé, dans ses essais, l’interrogation empirique et poétique de l’existence de Dieu (notamment La faim du tigre) et le sens de l’action de l’être humain sur la nature (Lettre ouverte aux vivants qui veulent le rester).
(article du journal La Montagne du mardi 26 novembre 1985)
Il étudie au collège de Nyons puis à celui de Cusset grâce au principal d’alors, Abel Boisselier. Après le baccalauréat, il pratique de nombreux métiers pour gagner sa vie : pion, employé de banque, conférencier… Il débute à 18 ans dans le journalisme au Progrès de l’Allier, à Moulins.
C’est pendant l’Occupation qu’il publie ses premiers romans d’anticipation qui font de lui le précurseur de la vogue de la science-fiction française de l’après-guerre. Il est dénoncé comme collaborateur par le Conseil national des écrivains (CNE), car Ravage et Le voyageur imprudent sont publiés sous la forme de feuilleton dans Je suis partout, hebdomadaire collaborationniste et antisémite, mais il sera blanchi grâce à de nombreuses lettres.
Il meurt des suites d’une crise cardiaque le 24 novembre 1985, à 74 ans, après une riche carrière dans le cinéma et la littérature.
(article du journal La Montagne du mardi 26 novembre 1985)
Ses anciens camarades du collège de Cusset penseront bien à lui lors de leur diner annuel...
(article du journal La Montagne du jeudi 28 novembre 1985)